2003 | Ouchen l'a fait !

Battue en finale du championnat du monde il y a deux ans, Saliha Ouchen a rectifié le tir à Vichy, en battant la Russe Elena Vorobiovac. Une juste récompense pour une fille pétrie de talent."J'espère que ce titre la rendra plus forte, plus sûre d'elle-même." André Panza sait son élève réservée, timide, inhibée sur le ring. Alors, il compte bien sur ce titre de championne du monde des coqs, décroché samedi 13 décembre à Vichy, pour décomplexer définitivement Saliha Ouchen. "C'est une fille qui a une valeur terrible, est convaincu l'entraîneur, ancien champion du monde de boxe française. Mais elle ne s'extériorise pas encore assez durant les combats.

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Elle perd un peu ses moyens face à des adversaires plus mûres. Sur cette finale, par exemple, elle aurait pu atomiser la Russe, mais elle n'était pas encore prête dans sa tête à ça."
Revanche. Au lieu de cela, Saliha Ouchen a attendu la fin du combat pour se voir attribuer, à la majorité des juges, un titre qu'elle n'avait pu décrocher il y a deux ans. "C'était un combat serré, disputé, raconte André Panza. Saliha a réalisé un bon travail de sape avec les jambes en donnant des coups bas. Elle a également touché la Russe avec les poings et trois fois elle a vacillé." Saliha Ouchen a ainsi pris sa revanche sur Elena Vorobiovac. En effet, en septembre dernier, la Russe, lors d'un gala opposant la sélection française à la sélection russe, avait battu l'élève d'André Panza. Une défaite qu'elle avait eu du mal à digérer.
"Il fallait gagner" Six fois championne de France en boxe française, la Strasbourgeoise de 23 ans avait donc à coeur de rectifier le tir et, surtout, de conquérir un titre qui manquait à son palmarès. "Ce championnat du monde, je voulais le gagner, dit Ouchen de sa voix douce et réservée. Perdre deux fois de suite en finale aurait été trop dur. Une finale, ça n'a pas lieu tous les jours. Alors celle-là, il fallait la gagner. D'autant que je m'étais préparée à fond pour ça." "Saliha a une grosse marge de progression. Elle a de belles années devant elle", assure Panza. A elle d'en être persuadé à présent. (DNA, lundi 22 décembre 2003)